1 - Adenofibrome :
a) Clinique :
Tuméfaction unique (ou multiple soit d'emblée soit plus tard) chez une patiente jeune (20 à 30 ans) ayant tous les critères de la bénignité :
- bien limitée
- élastique
- mobile par rapport à la peau et au reste de la glande mammaire
- isolée : sans adénopathie ni signes cutanés.
b) Anatomie pathologique :
prolifération mixte épithéliale et conjonctive équilibrée.
c) Radiologiquement :
- opacité homogène à bords réguliers - refoulant le tissu mammaire voisin (avec liseré clair de sécurité) - des macrocalcifications témoignent d'un adénofibrome vieilli. |
d) Echographiquement :
. |
- lacune hypoéchogène régulière - bien limitée - homogène - à grand axe parallèle à la peau - refoulant doucement les tissus voisins. L'échographie est très utile chez la femme jeune dont les seins sont denses |
e) Conduite à tenir :
Les traitements médicaux sont décevants (TRT progestatifs voire même chimiothérapie).
Les indications opératoires se limitent avec les progrès du diagnostic non sanglant :
- adénofibrome qui ne fait pas sa preuve
- douleur
- préjudice esthétique
- souhait de la patiente. Dans ce cas : surveillance clinique annuelle en s'aidant d'une échographie chez la femme jeune. On proposera d'autant plus facilement un cytoponction voire une microbiopsie que le diagnostic est à confirmer (+++ femme > 30 ans, contexte à risque)
Le risque de dégénérescence des AF est faible (1/10 000) certains AF constituent des marqueurs de risque de cancer du sein :
- "AF complexes" contenant des plages hyperplasiques atypiques
- AF au sein d'un sein à risque (HEA +++)
- AF avec des antécédents familiaux de cancer du sein
- imposent une surveillance mammaire
2 - Tumeur phyllode :
- Tumeurs mixtes fibro-épithéliales
- particulières par le déséquilibre des 2 composants
- en faveur du tissu conjonctif
a) Clinique :
- Survenue plus tardive que les AF : 45 ans - Croissance plus rapide - Tumeur de taille parfois importante, avec certaines zones molles (par nécrose tumorale) |
b) Mammographie :aspect superposable aux AF |
c) Echographie :- masse ovoïde- hypoéchogène - avec possibilité de contenu hétérogène |
d) Cyto/histologie :
Cytologie difficile pouvant parfois permettre de suspecter le diagnostic. - la fréquence des mitoses |
e) Evolution :
2 risques majeurs :
récidive :
- 14% des cas
- corrélée au grade initial de la tumeur et au caractère incomplet de la résection
- tendance à se faire sur un mode histologique plus agressifsurtout les 3 premières années.
métastases :
- par voie hématogène
- surtout poumons (60%)
- d'autant plus que tumeur initiale agressive et récidives.
f) Traitement :
- repose sur l'exérèse large en se donnant une marge de sécurité
- surveillance clinique mammo écho
- nécessaire pendant 5 ans.
3. Hamartome :
a) Cliniquement :
Lésion mollasse parfois de fort volume sans signes associés
b) Mammographie et échographie :Lésion régulière bien limitée de même aspect / tonalité que le reste du sein |
c) Anapath :Il s'agit d'un sein dans le sein |
4. Cytosteatonecrose :
a) Cliniquement :
- Lésion apparaissant après un traumatisme du sein (accident ou chirurgie radiothérapie)
- masse plus ou moins dure
- avec possibilité de signes inflammatoires en regard
- dans un contexte étiologique
b) Radiologiquement :
Opacité mal systématisée avec microcalcifications
c) Souvent diagnostic opératoire :
coque fibreuse
contenant à l'ouverture un liquide butyreux
par nécrose traumatique des tissus fibreux et adipeux mammaires.