Anatomie et variations anatomiques

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L’aréole et le mamelon forment la plaque aréolomamelonnaire. L’aréole est pigmentée et sa surface est bordée de petites élevures liées à de volumineuses glandes sébacées. Les canaux galactophores se terminent dans le mamelon par les pores galactophores. Le derme sous-jacent est riche en glandes sébacées apocrines, en terminaisons nerveuses et en fibres musculaires lisses du muscle aréolaire. Des cellules épidermiques particulières ont été mises en évidence par Toker dans 10 % des mamelons normaux. Ces cellules à cytoplasme abondant ont tendance à ébaucher des structures glandulaires et sont appelées cellules claires de Toker.

Les variations de forme des mamelons sont nombreuses :

- rétractés
- ombiliqués
- invaginés

Seule la rétraction acquise du mamelon doit faire craindre un cancer mammaire sous-jacent.

L’hypertrophie mamelonnaire peut être corrigée chirurgicalement.

La présence de tissu mammaire accessoire touche entre 1 et 6 % de la population et se présente sous une forme variable :

- mamelon seul
- aréole seule
- mamelon et aréole, isolés le plus souvent, parfois associés à une glande mammaire.

La présentation la plus courante est le mamelon surnuméraire qui siège sur la ligne mammaire embryonnaire (crête mammaire) allant de la partie antérieure du pli axillaire à la partie interne des plis inguinaux. Il peut être bilatéral. Son siège peut être ectopique, en dehors de la ligne mammaire embryonnaire; cette anomalie est parfois familiale. Dans les formes familiales, la présence de tissu mammaire accessoire peut varier selon les sujets d’un simple mamelon surnuméraire au sein surnuméraire complet (polymastie).

Une association significative à diverses anomalies morphologiques des voies urinaires (polykystose rénale, sténose congénitale de la jonction pyélorétérale, agénésie rénale, kyste rénal unique...), le plus souvent homolatérales, a été retrouvée dans 7 % des cas d’une série. Mais cette association est controversée. Le risque de cancer urogénital serait peut-être augmenté. Le mamelon surnuméraire peut être ôté comme un nævus, avec lequel il est parfois confondu. L’aréole et le mamelon surnuméraires peuvent être le siège des mêmes pathologies que celles de la plaque aréolomamelonnaire.