Évaluation lésionnelle

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Le bilan initial doit permettre de préciser le nombre de lésions et leur éventuel caractère multifocal.

Ces 2 facteurs constituent en effet les éléments déterminants majeurs du pronostic évolutif sous traitement (nombre de consultations nécessaires et en conséquence, coût global de la prise en charge sont dépendants de ces facteurs).

 

1 - Atteinte urétrale - indications de l'urétroscopie :

Une atteinte méatique ou urétrale est mise en évidence dans 20 à 25% des cas, mais cette atteinte reste dans plus 90% des cas localisée sur le dernier centimètre et demi (fossette naviculaire). Il n’est donc pas nécessaire de pratiquer une urétroscopie systématique devant des lésions du méat si le pôle supérieur des lésions est visualisé.

En l’absence de sténose méatique, la simple éversion des 2 berges du méat en s’aidant éventuellement d’un spéculum adapté, voire d’un otoscope, permet cette visualisation. Cela est suffisant car on n’observe pas d’atteinte urétrale postérieure isolée.

En résumé, les indications de l’urétroscopie se résument de la façon suivante : non visualisation du pôle supérieur de lésions endoméatiques ou lésions méatiques récidivantes ou de symptômes urinaires.

 

2 - Atteinte anale - indications de l'examen endocanalaire :

Dans tous les cas, l’examen de la région péri-anale est systématique quelle que soit la localisation condylomateuse motivant la consultation initiale. En effet, les lésions sont volontiers multifocales.

Chez l’homme, les lésions péniennes sont plus volontiers dépistées par le patient ou ses partenaires que des lésions anales et la consultation pour lésions génitales est l’occasion d’un dépistage de lésions anales. Les lésions endocanalaires anales siègent rarement au delà de la ligne pectinée. L’examen endocanalaire anal n’est pas systématiquement indiqué en cas de dépistage de lésions péniennes ou vulvaires.

Il est réservé aux patients présentant des lésions péri-anales, fréquemment associées à des lésions endocanalaires, en cas de rapports réceptifs anaux, chez les sujets homo ou bisexuels, et chez des patients ayant une immunodépression marquée.

Chez les sujets infectés par le VIH, certains travaux récents ont montré une corrélation positive entre la prévalence et le risque de récidive des lésions anales et la charge virale tandis qu’elles ne semblent pas associées aux taux des lymphocytes CD4.