Morbiduité induite

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Les condylomes génèrent une morbidité physique mineure qui se résume à quelques signes fonctionnels modestes (prurit, sensation de brûlure...) contrastant avec une morbidité psychologique souvent majeure.

Chez les sujets atteints de condylomes, on observe souvent :

- une détresse psychologique

- une anxiété

- un sentiment de culpabilité

- une perte d’estime de soi

- une crainte d’hypofertilité

- la peur du cancer (parfois entretenue par les cliniciens).

Ces craintes sont motivées par l’incompréhension concernant l’histoire naturelle de la maladie (délai d’incubation, mode de contamination), la notion d’absence de guérison clinique possible alléguée par certaines sources d’information et le problème du risque de cancer extrapolé à partir de ce que les patients (et certains médecins) connaissent de l’épidémiologie des lésions du col utérin.

En conséquence des perturbations psychologiques et malgré l’absence de signes physiques objectifs, le retentissement sur l’activité sexuelle de la survenue de condylomes au sein d’un couple est souvent majeur (dyspareunie, dysfonction érectile), majoré par la crainte de la contamination du partenaire.