Les papillomavirus humains

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Les papillomavirus humains sont des virus de petite taille, sphériques icosaédriques à ADN double brin protégé par une nucléocapside composée de 72 capsomères de nature protéique.

Leur absence d’enveloppe leur confère une relative résistance à la dessiccation, à la chaleur et au froid. L’ADN viral est composé de 7 900 paires de bases réparties en 3 régions. Dans une de ces régions, dite « tardive » :

- Les gènes L (Late) codant pour les protéines de la nucléocapside sont exprimés.

- La protéine majeure L1 en particulier joue un rôle majeur dans la reconnaissance des PVH par le système immunitaire.

- Les gènes E (Early, E1 à E7) sont exprimés par une seconde région dite « précoce ».

- L’expression du gène E5 en particulier permet la synthèse de facteurs de prolifération des cellules épidermiques, dont l’action se traduit cliniquement par le caractère kératosique, verruqueux, papillomateux, proliférant des condylomes.

- Les gènes E6 et E7 codent pour la synthèse des protéines E6 et E7 capables d’interagir avec les produits de gènes tumeur-suppresseurs des cellules épithéliales, indispensables au contrôle de la prolifération cellulaire et à la survenue de tumeurs malignes.

- La protéine E6 est capable de se lier à la protéine p53 de la cellule infectée, d’inactiver ainsi les propriétés tumeur-suppresseurs de p53 et de favoriser l’émergence de clones et le développement de tumeurs malignes.

- La protéine E7 est capable d’inactiver la protéine RB produit du gène tumeur-suppresseur Rb (rétinoblastome).